Beni : au moins 120 décès à la prison centrale de Kangbayi en 11 mois
La prison centrale central de Kangbayi à Beni au Nord-Kivu a enregistré au moins 120 décès depuis le début de l’année 2024.
Ces chiffres alarmants ont été livrés jeudi 28 novembre, à Beni, lors d’une journée de réflexion organisée par la MONUSCO au travers de ses sections d’appui à l’Administration pénitentiaire et d’Appui à la Justice.
Une trentaine de personnes y ont pris part notamment des acteurs de la société civils, des militaires des FARDC, des agents de l’administration de cette prison, mais aussi des représentants des agences de l’ONU, dont l’UNFPA, le Fonds des Nations unies pour la population.
Ils ont réfléchi aux causes profondes qui favorisent ce taux élevé de mortalité et ont formulé des recommandations pour inverser cette tendance, notamment le désengorgement de la prison, qui héberge des détenus au-delà de sa capacité d’accueil.
Fiston Biatanga, chef de Bureau de UNFPA à Beni-Butembo et Lubero qui a également pris part à cette rencontre, a réitéré l’engagement de son organisation d’améliorer les conditions de santé dans cette maison carcérale, en apportant des soins aux détenus malades et en renforçant les infrastructures médicales pour une bonne prise en charge.
« L’UNFPA étant leader dans les questions de violences basées sur le genre et des soins de santé, peut facilement contribuer à l’amélioration des conditions de prise en charge des malades, ainsi qu’à leur accompagnement. Nous envisageons de renforcer le plateau technique pour permettre aux intervenants en milieu carcéral d’agir 24h sur 24h. Concrètement, l’UNFPA a déjà commencé à appuyer la prison il y a quelques années, en donnant notamment aux femmes de kits de dignité pour éviter les infections liées à leur santé sexuelle », a-t-il affirmé.
M. Biatanga rappelle également que L’UNFPA a déjà également contribué volé au secours de cette prison en installant une tente de 72 mètres carrés à l’hôpital général, où les détenus reçoivent des soins. Il souligne qu’il est essentiel de réduire ce taux de décès, particulièrement dans la prison de Beni.
Radio Okapi, via Oeil Taifa.info
